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Summer Recap #1

Il s'est écoulé plus d'un mois depuis la grosse déception Stranger Things (dernier article en ligne) et le "vrai" début de vacances. Entre temps: une semaine de belles rencontres à l'océan (hello Eli et Bilal), et des retrouvailles familiales en Touraine et en Provence. Celles ci m'ont donnée le temps de retrouver les salles de cinéma, le bro Netflix, et de longuement échanger avec quelques potes "cinéphiles" sur les dernières sorties populaires. J'ai décidé qu'il était temps de faire un petit point-résumé de mes découvertes, claques et/ou déceptions de l'été, avant de retrouver les bancs de la fac.

Au programme: mon cher et tendre Matthew McConaughey en flic paumé et désabusé, une héroïne plus que badass en combinaison samouraï jaune poussin, un super-papa poule agent secret, un classique de 1954, Sharon Tate et un tueur en série tristement célèbre, et l'aura des années 1970.




Bonne lecture (et bon courage à ceux qui ont déjà retrouvé leurs bureaux) !



Claques

1. True Detective, Saison 1, de Nic Pizzolatto (2014)

À écouter en lisant: Far From Any Road (The Handsome Family)


Aprés Mindhunter, je vous avais demandé si vous aviez une autre bonne série policière à me mettre sous la dent. C'est alors que l'on m'a conseillé ce petit bijou, mené avec brio par deux de mes acteurs préférés: Matthew McConaughey et Woody Harrelson.

La classe à Dallas: Martin Hart (Woody Harrelson) et Rustin Cohle (Matthew McConaughey)

Pendant 8 épisodes intenses (précédés par un des plus beaux génériques de séries), on sillonne à travers une Louisiane poisseuse et marécageuse, accompagnés de deux policiers (qui reproduisent, seulement en apparence, le schéma good cop/bad cop) enquêtant sur plus d'une dizaine d'années sur des crimes sataniques. Bourrée de réflexion philosophiques et de moments de suspens oppressants jusqu'à un dernier épisode magistral, cette série est l'une des meilleures que j'ai pu voir jusqu'à présent. Sur ce, deux citations de qualité de Rust Cohle (qui donnent le ton de la série, certes pas très très drôle mais au combien réussie) :


"If the only thing keeping a person decent is the expectation of divine reward then brother that person is a piece of shit. And I’d like to get as many of them out in the open as possible. You gotta get together and tell yourself stories that violate every law of the universe just to get through the goddamn day? What’s that say about your reality?"


"I consider myself a realist, all right, but in philosophical terms, I’m what’s called a pessimist (...) which means I'm bad at parties"


Bande annonce :


Générique:


2. Kill Bill vol. 1 & 2, de Quentin Tarantino (2003 & 2004)

À écouter en lisant: The Lonely Shepherd (Zamfir)


Kill Bill faisait partie de ces films qui, tant que je ne l'avait pas regardé, continuait de m'attirer les foudres de ces personnes se disant "cinéphiles certifiés". Là n'est pas le débat, après avoir été déçue par Once Upon A Time In Hollywood (voir explication plus bas), je me suis plongée dans ce dyptique "culte" et je ne l'ai (vraiment) pas regretté.

Uma Thurman dans Kill Bill, vol. 2 (2004)

Laissée pour morte le jour de son mariage, Beatrix Kiddo (jouée par Uma Thurman, aka une des muses de Tarantino) se promet, après un long coma et la perte d'un enfant, de venger ses proches en tuant les membres d'une organisation criminelle dont elle faisait elle même partie. Entre des violeurs de cadavres, des décapitations de membres, une scalpation au sabre, une morsure mortelle de serpent, un arrachage d'oeil et une explosion de coeur, les deux films sont crus et sanglants, dépeignants avec violence la terrible vengeance d'une ex-tueuse à gages, plat qui se mange apparemment très, très froid.

Kill Bill, vol. 1 (2003)

J'ai beaucoup aimé les deux Kill Bill, surtout car l'intrigue est aussi "simple" que prenante, preuve qu'un film n'a pas besoin d'être compliqué pour tout déchirer. Le personnage d'Uma Thurman, qui se bat comme aucun personnage féminin ne s'est jamais battu au cinéma, épate et impressionne, que se soit en maniant un sabre ou en pleurant de joie après d'heureuses retrouvailles à la fin du deuxième film .



Les stéréotypes femme trophée/ mâle alpha sont bien loins dans Kill Bill, qui met à l'honneur des personnages féminins plus que bad-ass et réduit les personnages masculins à des grands méchants manipulateurs, colériques et impuissants, ou à de simples beaufs.


3. Taken 1, de Pierre Morel (2008)
En gros: la fille, la pote, le danger

Comme ce petit film d'1h30, je me dois d'être brève et d'aller droit au but. D'une grande intensité quasiment d'entrée de jeu, Taken, dont le scénario a été co-écrit par Luc Besson et Robert Mark Kamen, est un condensé de scènes d'action haletantes, qui s'enchaînent lors d'une course contre un chrono de 96 heures. Dans celle ci, Bryan Mills (joué par le charismatique Liam Neeson), père divorcé et ex-agent secret de Los Angeles, vole au secours de sa fille de 16 ans, kidnappée avec son amie lors d'un voyage à Paris. Sous des faux airs de Jack Bauer (24 heures chrono), ce super papa va devoir sauver sa fille des mains de la mafia albanaise, spécialisée dans la traite de femmes et le proxénétisme. C'est tout simplement fort, bien joué, et même un peu éducatif... Encore une fois, on ne monte pas dans les voitures des INCONNUS bo***l !!!


Séance de rattrapage

Fenêtre sur cour, d'Alfred Hitchcock (1954)
James Stewart et Grace Kelly

Si l'on ne prend pas le temps de découvrir des classiques l'été, ou pendant les vacances en tout cas, alors on ne le fait jamais, si ? Bref, après avoir vu Psychose en début d'année, au tour de Fenêtre sur cour (ou Rear Window, en anglais). J'ai toujours un peu de mal à rentrer dans ce genre de films, à l'image granuleuse et aux voix résonnantes, des vieux films donc. Mais celui là m'a beaucoup plu.


Fenêtre sur cour, c'est un photographe (James Stewart) coincé chez lui à cause d'une jambe dans le plâtre, qui espionne ses voisins avec un magnifique appareil pour tuer l'ennui. C'est des cheveux blonds iconiques et une beauté intemporelle, celle de Grace Kelly. C'est enfin et surtout des voisins, des voisins bruyants, seuls, secrets ou suspects. Que dire de plus ? Ah si, la scène finale et le dénouement sont certes moins inattendus que le twist de Psychose, mais le suspens y est omniprésent et croissant. Un très bon film de huit clos donc, que j'ai nettement préféré à mon premier Hitchcock.


Deception Tarantinesque

Once Upon A Time... in Hollywood, de Quentin Tarantino (2019)

À écouter en lisant : Hush (Deep Purple) et Brother's Love Traveling Salvation Show (Neil Diamond)


« Un hommage à l’industrie du cinéma, à l’Hollywood des années 1970 », comme le décrivent de nombreuses critiques. Dans son neuvième film, le très populaire réalisateur Quentin Tarantino réalise effectivement, 4 ans après Les Huit Salopards, une fresque de cette époque en apparences si libre, juvénile et artistique qu'était celle des seventies.

Cette époque où des jeunes hippies aguicheuses faisaient du stop le long des boulevards californiens et ne se souciaient de rien, si ce n’est de leurs cigarette trempées à l’acide ou à leur quête de plaisir sexuel. Cette époque où de nouvelles starlettes du grand écran pouvaient encore se pavaner dans les rues, bottines blanches éclatantes aux pieds, jambes bronzées découvertes, jusqu’au cinéma sans craindre paparazzis et flash aveuglants. Cette époque où les gens parlaient par dessus les publicités des radios criantes, cette époque où les foulards des femmes tournoyaient aux volants de décapotables colorés et où les mégots de cigarette s’entassaient dans les boîtes à gants.

Lena Dunham, Margaret Qualley et Brad Pitt

Mais ce film et cette année si particulière de 1969, soit celle du meurtre de Sharon Tate (jouée par Margot Robie), actrice et femme du scénariste Roman Polanski, par la secte de Charles Manson, marque aussi la fin de ces années d’innocence et d’idéalisme politique. Car, il ne faut pas l’oublier, cette époque qui attire la nostalgie de beaucoup, est également celle où les premiers tueurs en séries commençaient à rôder et à confronter l'Amérique à leurs pulsions perverses et meurtrières.

Ce film avait pourtant tout pour me plaire: un Brad Pitt (Cliff Booth) qui vieillit (physiquement et professionnellement) très bien, un Leonardo DiCaprio (Rick Dalton) qui n’a plus besoin de prouver son talent, et une Margot Robie qui, nous livre une interprétation lumineuse et élogieuse de la défunte icône Sharon Tate. En plus de ce superbe casting, on trouve dans ce film une bande originale parfaite (que j’écoute actuellement en boucle :)) et des décors brillamment reconstitués.

Mais, vous l’avez deviné, j’ai été étonnement déçue. Pourquoi ? Parce que j’ai trouvé ça trop long, trop lent, trop inachevé. Mise à part quelques scènes mémorables (la scène du saloon où Dalton réussit enfin à sortir son texte, où Tate se découvre sur le grand écran, et où Booth défie avec humour un Bruce Lee caricatural), je suis restée sur ma faim lorsque le passé visiblement sombre de Brad n'est que grossièrement esquissé (il aurait tué sa femme parce qu'elle était chiante mais en fait, ce n'est par sûr), ou lorsque l'on s'aperçoit que Manson ne fait qu'une apparition en presque 3h, ce malgré la très longue et lourde scène du ranch.


Heureusement que la même semaine sortait la saison 2 de Mindhunter, dans laquelle David Fincher reconstitue dans un épisode, un vif entretien entre deux agents du FBI et un Manson incarcéré (voir la critique de la saison 1, déjà publiée).

Du beau monde: Pitt, Dicaprio, Tarantino et Robie lors de la 72ᵉ édition du Festival de Cannes (2019)

Bref, je m'éloigne. Si j'en reviens à ce film-au-titre-affreusement-long, je peux malheureusement ajouter avoir détesté la fin, qui n'est plus cet habituel bain de ketchup auquel Tarantino nous avait habitué avec Django Unchained, Inglorious Bastards ou Kill Bill. Ici, il nous offre une vingtaine de minutes insoutenables, faite de cris stridents insupportables et de têtes brutalement défoncées sur des téléphones, des tables en verre et des murs cabossés.


En somme, ce film est génial en terme de décors, d'acteurs et de bande-son. En terme d'histoire, les intrigues éparpillées m'ont laissées sur ma faim et la fin plus que violente n'a fait que renforcer ma déception. Je n'ai malheureusement pas retrouvé dans Once Upon A Time...in Hollywood cette "patte" tarantinesque si particulière, qui, en grand compteur d'histoires, avait pourtant pour habitude de transformer ces acteurs en héros de bandes dessinées aussi comiques qu'absurdes.


 

À bientôt et merci d'avoir lu ce nouvel article !

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@louizargentik

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