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Love, NYC (Pretend It's a City, 2021)

En bref

« Une femme brillante, déterminée, bougonne, à la langue affutée et qui n’aime rien tant que donner son avis très tranché sur tout et n’importe quoi. »


Tels sont les mots qu’utilise le célèbre New York Times pour décrire Fran Lebowitz, écrivaine américaine. Dans cette mini-série de 7 épisodes (mini, eux-aussi, de 30 minutes seulement), le grand Martin Scorsese (Mean Streets, Casino, Taxi Driver, Shutter Island) se tord de rire en écoutant les avis cinglants et réalistes qu’émet cette icône new-yorkaise – et grande amie, sur sa ville chérie.


Fran Lebowitz surplombe NYC au Queens Museum of Art

Affiche de "Pretend It's a City", actuellement sur Netflix

Après avoir écrit pour le magazine « Interview » aux côtés d’Andy Warhol dans le New York des années 1970, cette icône américaine a connu deux grands succès littéraires -- Metropolitan Life (1978) et Social Studies (1981), avant de s’adonner à un stand-up moderne et décapant, sur le devant des plus grands talk-shows.


Cela fait donc presque quarante ans que Fran est connue pour son franc-parler irrésistiblement incendiaire, son esprit vif et parfois caustique, son blazer bleu marine ainsi que pour sa phrase culte et riche de sens, désormais placardée sur les étagères de la prestigieuse New York Library :


« Think before you talk, and read before you think ».



Pourquoi regarder "Pretend It's a City" ?

Bien que les thèmes métropolitains abordés puissent paraitre assez prévisibles et symboliques au premier abord (un Subway bondé, des joggeurs de Central Park, un café au beau milieu de Times Square...) les situations et anecdotes que raconte Ms. Lebowitz à « Marty » Scorsese, que ce soit derrière le billard d’un café intimiste ou sur le devant d’une salle comble de Broadway, échappent toutes aux clichés et sont délicieusement rafraichissantes.




Fran Lebowitz au début des années 1980

La richesse de ces deux intellectuels irradie également ce documentaire, qui, en plus d'être d'une esthétique irréprochable, est constamment alimenté de magnifiques archives d’une époque où le Motown et le Jazz faisaient irruption à NYC, où les américains pouvait encore allaient au cinéma pour « être au frais », et où Cary Grant, tel Gatsby le Magnifique, faisait tourner les têtes sur la cinquième Avenue.


Hors-normes, hors du temps et des futilités technologiques du XXIe s, Fran réussit -- peut-être accidentellement, grâce à un cynisme hilarant et à son flot de paroles captivant, à redonner un peu de couleur à une ville qui semble désormais figée dans le temps (et dans la neige), consacrant par la même un doux manifeste du New York – et d’une Vie, que beaucoup espèrent bientôt retrouver.


Et comme je ne suis pas encore rassasiée, je viens de voir que M.Scorsese, visiblement très fasciné par cette femme qui ne ressemble à aucune autre, avait déjà fait d'elle son objet d’étude dans « Public Speaking, si Woody Allen était une femme », documentaire sorti en 2010 sur HBO.


Je vous laisse, j’ai un voyage à organiser. Et un autre documentaire à voir avant.


"I have two passions in life: smocking -- and plotting my revenge."


Fran Lebowitz devant la New York National Library
 

Merci d'avoir lu ce nouvel article !

@louizinema



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