top of page
Photo du rédacteurlouizargentik

Wild Heart (Danse avec les Loups, 1990)

Dernière mise à jour : 11 mars 2021

LE RÉCAP'

1863. Le lieutenant John Dunbar, soldat décoré de la Guerre de Sécession, quitte son régiment nordiste pour s’installer dans un nouveau campement à la frontière sud, avant que « celle-ci ne disparaisse à jamais». Cependant, il découvre que ce « fort » militaire, n’est qu’une misérable cabane en bois fraichement désertée, entourée de carcasses pourrissantes. Dans une solitude confortable, il attend des renforts en remplissant son journal, ayant pour uniques compagnons « Two Socks », un magnifique loup lentement apprivoisé, et « Cisco », sa fidèle monture. Cependant, le destin du soldat se retrouve entremêlé avec celui des habitants d’un camp indien voisin.


Évitant depuis bien trop longtemps cette pochette DVD "version longue" aux allures de documentaire animalier, je me suis finalement et enfin résolue à regarder ce film qui est avant tout, et comme son protagoniste, bien décoré (par 7 statuettes dorées, rien que ça). Et j’ai bien fait, car "Danse avec les Loups", c'est l’exemple parfait pour justifier que la longueur d’un film n’est pas synonyme d’ennui systématique, bien au contraire.


Et MON DIEU que c’était beau.


Premier contact à Fort Sedgewick
Premier contact à Fort Sedgewick
Pourquoi regarder "Danse avec les Loups" ?

Parce que Kevin Costner, d’un charisme fou, incarne brillamment la droiture et le courage, dans un monde cynique et guerrier -- souvent stupide et déraisonné, à la manière d’un Brad Pitt dans Légendes d’Automnes (1994), d’un Charlton Heston dans Ben-Hur (1959), ou d’un Russel Crowe dans Gladiator (2000). Ainsi, John Dunbar décrit tout d'abord dans son journal sa solitude heureuse, avant de reconnaitre que ce même bonheur prend une nouvelle dimension au contact d’une tribu indienne. À noter que ce journal aurait d’ailleurs pu servir de leçon à un certain Christopher McCandless (Into the Wild, 2007), lorsque ce dernier reconnaissait, avant de mourir esseulé, que "happiness only real when shared" (le bonheur n'est réel que lorsqu’il est partagé ").


"Oiseau Bondissant" (Graham Greene), veillant sur sa tribu.

Revenons à ce film, qui est avant tout, d'une exceptionnelle et rare beauté. Sans en dire trop, et bien que saisissant de simplicité, il fait peut-être l’esquisse de tous les plus beaux sentiments qu’un Homme peut ressentir tout au long de sa vie, du simple dégout face à la bêtise de ses « paires », à la plus intense et bouleversante des passions amoureuses.


Face à ceux-ci, et aussi bercée par une musique grandiose (aka, la bande-son favorite du pape Jean Paul II, oui, oui), j’avoue avoir pleuré plus d’une fois – et pourtant, je n’ai pas la larme facile.


Les premiers échanges entre le soldat et les chefs indiens sont particulièrement fascinants, presque hypnotiques, car imprégnés d’un réalisme et d’une authenticité pures. Il se trouve que les membres de la tribus sioux sont ainsi tous joués par des acteurs amérindiens qui ont réappris, ou découvert, la langue sioux pour le film. La timide rencontre entre le désormais baptisé "Danse avec les Loups" et "Dressée avec le Poing" est également sublime, tout comme leurs premiers instants d'intimité, beaux à en pleurer (j'ai rien dit).


Mary McDonnell et Kevin Costner

-- Le personnage féminin est d'ailleurs inspiré de la vie de Cynthia Ann Parker, originaire du Texas, qui fut également capturée par une tribu indienne en 1836. Intégrée parmi la communauté comanche (et non sioux, comme dans le film) pendant plus de vingt-quatre ans, C. Ann Parker a finalement été "sauvée" puis ramenée de force à la civilisation par la Texas Ranger Division, agence de police texane.



Également, ce chef-d'oeuvre ne tend surement pas à ériger une vision manichéenne de cette sombre période de l'Histoire des États-Unis, en ce qu’on retrouve, dans le camp américain, comme au sein de la tribu sioux, des hommes soumis à leurs bestiaux et primaires instincts.


Cette première réalisation de Kevin Costner est donc digne des plus grands spectacles du cinéma. Tourné chronologiquement, le film suit, enfin, à la manière des camps nomades indiens, les saisons et les magnifiques métamorphoses de l’immensité de l’Ouest américain (ici, surtout du Wyoming et du Dakota du Sud), ne faisant qu'ancrer admiration et dépaysement chez le spectateur conquis.


Alors, vous regardez quoi ce soir ?


 

Merci d'avoir lu ce nouvel article !

(Je trouve aussi qu'on ne parle pas assez de la beauté de cet animal)

Signé, @louizargentik

0 commentaire

Comments


bottom of page