Souvent je ne prête pas attention aux bannières/bandes annonces de Netflix, me ruant presque automatiquement sur mes séries du moment. Mais l'annonce de Bird Box m'a tout de suite scotchée: une bande annonce explosive, intense, prometteuse, laissant déjà entrevoir la talentueuse Sandra Bullock en mère plus que badass. Mon curseur s'est donc vite orienté vers le bouton "lecture".
Film d'horreur post-apocalyptique américain, Bird Box est une adaptation du livre éponyme de Josh Malerman (2014). Un fil conducteur très simple: une vague de suicides ravage le monde et finit par toucher le continent américain. La cause ? Une force maléfique qui ruisselle le long des fleuves, arpente les murs des bâtisses et s'infiltre dans l'esprit humain après contact visuel.
Bien construit, parfois violent, le film est souvent en huit clos (voiture, maison, supérette...), où les tensions s'accumulent et se succèdent. Les personnages variés n'ont donc peu de répit, allant d'Olympia, futur mère naïve et (trop) gentille, à Douglas, exécrable sexagénaire.
Mais il y'a surtout Malorie, artiste téméraire, qui craint de ne pas pouvoir établir de véritable connexion avec son enfant à naître...finalement, elle se retrouve à en aimer plus d'un et fait preuve d'un véritable instinct maternel qui dépasse tous sens. C'est pas beau ça ?
L'interprétation réussie de Malorie par Sandra Bullock est convaincante et poignante. L'actrice mène le film avec talent, on pourrait presque se mettre dans la peau de "Boy" ou "Girl" et la suivre, les yeux bandés, en forêt. Presque.
Enfin, alors que j'avais peur d'être déçue par la fin, cette "happy end" semble plus que logique et aboutie.
Il reste que le titre de film m'a paru un peu simpliste. Mais je vous laisse avec cette interprétation de l'actrice qui m'a éclairée :
" J’ai l’impression que les gens sont de plus en plus isolés et se sentent emprisonnés dans la peur. C’est quand nous nous rassemblons, que nous échangeons avec nos cultures, nos sociétés que le monde fonctionne mieux. C’est pour moi, ce que représente la métaphore de la cage et des oiseaux. La population isolée chez eux à cause de la peur et leur habitat représente la cage". (Allociné)
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