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Ripley Mania

Dernière mise à jour : 6 nov. 2018

Tom Ripley, jeune homme cultivé mais criminel malgré lui, nourrit toute une thématique littéraire et artistique. Il nait en 1955, sous la plume de Patricia Highsmith, écrivaine américaine. Monsieur Ripley (The talented Mr Ripley, dans sa version originale) est le premier thriller d'une série de 5 romans. Cet ouvrage va inspirer le cinéma novateur de la nouvelle vague en 1960 (Plein Soleil, de René Clement), puis attirer le regard d'Anthony Minghella, réalisateur oscarisé (pour Le patient anglais, 1992) avec Le talentueux Mr Ripley, en 1999.

Gwyneth Paltrow, Jude Law et Matt Damon dans Le talentueux Mr Ripley (1999)

L'histoire en bref


Tom Ripley, jeune américain, vit à travers les personnes qu'il admire, mais surtout à travers des fraudes, escroqueries et autres activités pas très nettes. Quand on lui demandera son talent, il répond d'ailleurs impunément que c'est de "mentir, imiter des personnalités, et forger des signatures"...

Il se fait alors repérer par un riche et puissant aristocrate New Yorkais, Herbert Greenleaf, lorsqu'il se fait passer pour un étudiant de Princeton (une des huit grandes universités privées du nord-est des États-Unis). Tom est chargé chargé de ramener Dickie, fils de M. Greenleaf, alors que celui ci profite pleinement de la Dolce Vita à Mongibello, village du sud de l'Italie.

Tom est réservé, calme, sérieux et cultivé, tandis que Dickie est intrépide, festif, sans retenue, doté d’une beauté insolente. Tom se met à suivre le jeune couple que Dickie forme avec Marge Sherwood partout, s'immisçant même à quelque reprises, dans leur intimité.


L'amitié entre les deux hommes devient très vite malheureuse car Tom se rend compte avec effroi que Dickie, bien que frivole et enthousiaste pour tout, est un éternel insatisfait et se lasse de tout très vite. L'attention qu'il porte à ses amis n'est en fait qu'éphémère.

Cette citation tirée du film de Minghella l'illustre:

"Le truc avec Dickie... c'est comme si avec lui, le soleil t'illumine un instant, et c'est merveilleux. Mais après il t'oublies, et là c'est glacial (...) Quand tu as son attention, tu crois que tu es seul au monde, et c'est pour ça que tout le monde l'aime autant" - Marge Sherwood (interprétée par Gwyneth Paltrow)


N’étant plus le principal centre d’attention au bout de quelque semaines d'amitié, Tom perd tout sang froid lors d’une terrible croisière en bateau à San Remo, et voit une porte s'ouvrir vers une vie qu'il a toujours rêvé d'avoir (je reste énigmatique, histoire d'éviter tout spoil...).


S’en suit alors un cercle vicieux angoissant dans lequel Tom, à travers une spirale d'actes désespérés et impulsifs, tente coute que coute d'éviter tout soupçon, alors que l’étau se resserre peu à peu autour de lui.


Alain Delon dans Plein Soleil (1960)

Mini critique


Incroyable thriller, le film d'Anthony Minghella est oppressant, dérangeant, tout comme celui de René Clément. Le talentueux Mr Ripley, c'est ma première claque de ciné.

Il est ensuite très important de le préciser que les deux films sont portés par un casting aussi beau que talentueux: Tom Ripley prend les traits du magnétique Alain Delon puis du charismatique Matt Damon, alors que Dickie Greanleaf est interprété par Maurice Ronet, puis par... Jude Law, qui absolument parfait dans ce rôle. Mais il ne faut pas oublier LA femme du film, Marge Sherwood, intelligente, belle et lucide, qui est jouée par Marie Laforêt dans Plein Soleil puis par Gwyneth Paltrow dans Le talenteux Mr Ripley.

Le regard magnétique de Marie Laforêt dans Plein Soleil

La tension est souvent palpable lorsque les protagonistes sont tous réunis:


Plein Soleil, 1960 Le talentueux Mr Ripley, 1999


J'ai tout de même une préférence pour le film de Minghella, notamment parce que l'émergence du coté psychopathe de Ripley nous apparait progressif, on se laisse vraiment porter par les belles vacances prolongées de Dickie et Marge jusqu'au basculement de milieu de film. En plus de tout ça : une ambiance lourde qui est en partie due à une bande son tintée d'un jazz joyeux (la passion de Dickie), qui contraste avec des morceaux classiques qui eux trahissent l'esprit torturé de Tom (Crazy Tom, et Mischief de Harry Rabinowitz, mettent vraiment mal à l'aise le spectateur).


J'adore aussi ce film, car j'ai pu également me trouver sur des lieux de tournage à Procida, petite ile dans le golfe Napolitain... Imaginez mon état.


Preuves à l'appui:


Merci d'avoir lu ce premier article, à la prochaine ! Et sur ce, un gif de Jude. C'est cadeau.


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